24h/24

parce que c'est difficile de mener de front une vie de famille et trois blogs (24h, b&w, et un blog pour la famille et les copains qui sont loins),
parce que je me sens un peu scindée entre ma vie de mère et ma vie de femme à jongler entre les deux,
parce que j'ai envie de nouveaux horizons, de tons différents mais qui continuent d'être moi,
parce que j'ai besoin d'un autre rythme...

le black&whiteblog et 24hsur24 fusionnent pour devenir un hebdomadaire baptisé

zesthetic

la porte est déjà entr'ouverte...
première édition d'inauguration lundi!
j'espère que vous viendrez me faire une petite visite... je vous attends avec impatience!

c'est à grandes enjambées que mister zeb' a pris possession de son tout neuf trotteur fischer price qui dans vingt ans pour mes enfants sera vintage.
allez roule mon garçon!

(sur la table, ma nappe parisienne fleur de soleil en coton enduit)

envie de couleurs pour faire rager la pluie qui revient...

j'avais oublié comme à paris on peut se sentir libre.
libre de s'habiller comme on veut, sans que personne ne vous regarde de travers.
libre de marcher le nez en l'air, de prendre des photos, sans que quiconque ne se retourne pour regarder ce que vous photographiez.
libre de se noyer dans une masse pour suivre le mouvement ou aller à contre-courant.

de ce we je ramène quelques vêtements pour les uns et les autres (dont moi!), une nappe jolie pour notre table, un plaid petit pan pour zébulon, des courbatures aux jambes, des photos. des images aussi de lao et la chataîgne avec lesquelles j'ai eu la chance de passer un peu de temps, et qui m'ont gentiment guidée dans les magasins que je souhaitais voir.
et beaucoup de sérénité.
l'objectif est atteint. prendre du temps pour moi, prendre le temps sans être pressée par des petits loups qui ont soif, faim, besoin de câlins, chaud, froid...
vous allez être déçues : je n'ai rien fait de spécial, rien visité! juste traîné dans le marais, savouré un café place des vosges, observé les gens, regardé les galeries d'art (beaucoup aimé les toiles de denis fremond dans celle d' ariel sibony).

maintenant la vie peut reprendre son cours normal : arthur a des boutons suspects type varicelle, j'ai commencé hier à détapisser la chambre d'octave (donc c'est à nouveau le bronx dans la maison), et j'ai un tas de repassage à attaquer... la vie quoi!

(promis, un jour je saurai faire des mosaïques...)

mon sac est prêt. je voyage léger, trois fois rien dedans. (quand je dis trois fois rien, je m'entends...)
mon appareil photo est chargé, avec une carte de 2G dedans.
l'officiel des spectacles est dans mon sac à main.
un café, et je file prendre mon train...
bon we et à dimanche soir!

avec le soleil qui nous réchauffe, j'ai des envies de féminité qui remontent.
parce que j'ai passé l'hiver dans mes jeans. avec mes boots.
parce que j'ai souvent l'impression que les enfants passent avant le couple dans mes priorités.
parce que merdoum! je n'ai que 32 ans! et que j'ai bien envie d'être encore pour un bout de temps mignonnette et sexy et tout et tout...

et puis voilà que miss albine de flore dévoile un (petit) bout de sa coupe toute neuve à la garçonne. et moi qui laisse pousser mes cheveux pour un jour avoir un chignon, j'ai soudain envie d'une coupe courte, très courte, très très courte, que même que si un coiffeur était ouvert maintenant, je me ruerai dans son salon...

j'ai de sacrés problématiques quand même...
mais bon, on est blonde ou on ne l'est pas...

cet après-midi, les deux petits étant occupés ailleurs, j'ai emmené charlotte et victor en ville. nous sommes allés voir une exposition sur les costumes des habitants de la province de ghizou, province au sud-ouest de la Chine.
une petite exposition organisée par une association qui veille à préserver des traditions.
une petite merveille... des tissus brodés, dont certains m'ont beaucoup fait pensé à petit pan. des formes majestueuses. des plis à ne plus savoir qu'en faire pour les jupes des femmes, formés avec des baguettes de bambou.
et au milieu, une maquette d'une maison traditionnelle sur pilotis, en bambou, avec des terrasses, les cloisons en papier... à force de plonger mon objectif dedans, j'ai bien cru que j'étais là-bas!
une petite coupure de courant est venu pimenter un peu la visite et nous obliger à scruter les objets...
et ce qui est certain, c'est que les sarrouels n'ont pas été inventés par nos stylistes!

j'ai rien à me mettre pour aller à l'élysée ce soir! j'fais comment? je peux pas louper ça quand même!

sentir les cheveux de mes enfants. je trouve qu'ils sentent le miel, chacun différemment.
observer leurs mains tenir des outils, chercher la bonne position des doigts, s'habituer à la forme, trouver des feintes.
voir leurs dents quand ils rient à gorge déployée, la tête jetée en arrière et les yeux fermés.
lire des histoires avec eux, quand leur regard va au delà de l'image et que leur esprit brode autour et vagabonde.
les caractères différents qu'ils développent, chacun unique.
les relations qui les lient, la protection qu'ils développent les uns envers les autres, les gestes d'affection qu'ils s'offrent, les pardons qu'ils se donnent, si facilement.
leur tête fourrée dans mon cou, "tu sens bon maman"
leur curiosité, leur soif d'apprendre, de savoir, toujours plus. les questions embarassantes, leurs regards graves quand c'est sérieux.
leur sensibilité, leurs révoltes, les antennes qu'ils ont pour comprendre les choses au delà des mots.
j'aime les regarder se construire et grandir. quelle chance d'être témoin de ça! qu'est-ce que je les aime!

je ne pars jamais toute seule en week-end. ou très rarement, pour des formations. mais pour le farniente, la glandouille, le plaisir, jamais.
parce que lhom bosse très dur et que le laisser seul avec les quatre enfants le we me fait culpabiliser. et pourtant, il est un chef pour s'occuper de ses enfants. forcément, c'est différent de ce que je fais, ça n'est pas dans le même ordre, les enfants ne portent pas les mêmes vêtements, ou du moins pas les mêmes combinaisons... ni les mêmes chaussures aux mêmes pieds, parfois... mais ils sont heureux tous les 5, ils sortent plus (lhom est capable d'aller au marché le samedi matin avec quatre enfants dont un en poussette, + un labrador...), l'ambiance est peut-être plus détendue quand je ne suis pas là derrière eux à les houspiller...

sauf que là, c'est lhom qui me fout à la porte de chez moi! alors pas de culpabilité!
et donc samedi matin je prends le train (ça fait combien de temps que je n'ai pas pris un train corail?...), toute seule, avec trois vêtements et mon appareil photo, direction paname. j'ai la chance que mes parents aient un appartement près de bastille, parce que mon père bosse à paris la semaine. et donc libre le we... ça serait trop bête de ne pas en profiter...
deux jours à déambuler, faire des rencontres (à confirmer où quand comment), humer l'air du temps...

alors...
est-ce qu'il y a une expo qui vous a fait vibrer et que je ne dois pas louper?
est-ce qu'il y a un magasin qui vous a permis de vous faire plaisir sans déclencher le plan orsec chez votre banquier?
est-ce qu'il y a une rue qui vous a fait vous évader?
il y a sûrement tout ça, alors dites-moi!

(c'est la première fois que je quitte zébulon pour une nuit... quand même, ça compte...)